Cette année encore, les fêtes de fin d’année s’invitent dans le petit monde (parfois trop sérieux) des appels d’offres. À croire que même les acheteurs publics ont décidé de troquer leur règlementation européenne pour un chocolat chaud.
Dès la mi-décembre, les plateformes de marchés se transforment en véritable calendrier de l’Avent : chaque jour, une nouvelle consultation apparaît, parfois emballée dans un vocabulaire tellement festif qu’on s’attend presque à voir un renne cosigner le cahier des charges.
Parmi les appels d’offres les plus remarqués cette saison :
-
la fourniture de guirlandes LED « tellement économiques qu’elles ne consomment même pas l’esprit de Noël » ;
-
un marché de prestations événementielles incluant « un Père Noël certifié ISO 9001 » ;
-
et un contrat de déneigement où la clause de pénalité précise, avec humour : « la neige n’attend pas, le Père Noël non plus ».
Les entreprises, elles, s’activent comme des lutins sous caféine pour envoyer leurs réponses avant la trêve des confiseurs. On raconte même qu’un prestataire a tenté d’obtenir un délai supplémentaire en envoyant un mail signé « L’atelier du Père Noël – production stratégique ». Sans succès.
Selon les observateurs, cette effervescence prouve une chose : à défaut de pouvoir glisser des cadeaux au pied du sapin, les acheteurs publics continuent de déposer des marchés — parfois jusqu’au 23 décembre à 23h59, tradition oblige.
Comme quoi, dans les marchés publics aussi, la magie de Noël opère… surtout quand il faut uploader un mémoire technique entre deux parts de bûche.